Stellt Euch vor: Gemeinderatswahlen in Eurem Städtchen. 51% für Liste A und 49% für Liste B. Na, da wird das Regieren aber schwierig, ne? Nicht in Frankreich: Hier wird der Gewinner mit einem Bonus beschenkt, der das Wahlergebnis fast auf den Kopf stellt. Liste A erhält 21 Sitze im Gemeinderat, Liste B nur 8 Sitze. Und das Gleiche gilt auf allen politischen Ebenen, bis hin zum nationalen Parlament. Findet Ihr das richtig? Nun, wir nicht, denn damit wird das echte Stimmenverhältnis verfälscht, und die 49% in unserem (erlebten) Beispiel haben für die nächsten Jahre so gut wie NICHTS zu sagen. Darum kämpfen wir für ein Verhältnis-Wahlrecht, so wie wir es in Deutschland haben. Wer regieren will, muss die wahre Mehrheit der Wähler hinter sich haben, und keine künstliche. Die Regierung Macron hat sich zu einer schrittweisen Einführung der Verhältnis-Wahl verpflichtet: Hoffentlich bleibts dabei – sein Vorgänger hat sein Versprechen nicht gehalten.
Le système majoritaire actuel a vécu. Les règles électorales qui assurent au „gagnant“ une belle majorité pour gouverner ont échoué. Il y a de plus en plus de politiques qui le disent, de tous les bords, et il faut enfin honorer la promesse que M. Macron a faite avant les élections (comme M. Hollande avant lui): Introduire (une dose de) la proportionnalité.
D’abord, les règles actuelles n’ont pas créé plus de stabilité. Le recours au 49.3, les „frondeurs“, les démissions de Ministres sous Hollande et surtout le mépris généralisé par les citoyens n’étaient guère de signes de stabilité du gouvernement. Le rapport „Bartolone“ a clairement prouvé que, historiquement, il ne faut pas avoir peur du mode „proportionnalité“. Et nous sommes bien d’accord avec le constat de D. Cohn-Bendit qu’on ne doit plus se permettre d’artificiellement créer une majorité (de sièges) alors que le gouvernement est dès le début basé sur une minorité des voix – et qu’il peut règner en absolu. Démocratique? Dans quel pays est-ce encore possible que le Président soit élu avec moins de 20% des personnes qui ont le droit de vote?
Ensuite, et surtout, les règles actuelles excluent d’ores et déjà la majorité des citoyens d’être représentés. Même à petite majorité de votes, le parti ou la liste gagnant emporte sa victoire avec une majorité de sièges écrasante. Pendant les 5 ans qui suivent, ceux qui ont voté pour le perdant, ne sont pratiquement pas représentés: dans les communes, et les régions notamment. Ceci peut également se retourner contre d’autres partis, voir le Conseil Régional PACA. Conséquence: Ils abandonnent, ils deviennent démoralisés et négatifs, et à la fin, soit ils ne votent plus soit ils votent pour ceux qui promessent de „casser la baraque“.
L’argument qu’ainsi on peut exclure p. ex. le FN ne vaut rien. D’abord, qui a le droit d’interdire à 25% de l’électorat de ne pas être représentés (ou dans une minorité insignifiante)? Si c’était un parti illégal, d’accord. Mais il est là. En résultat, le FN est devenu grand sous le (et probablement à cause du) système actuel. „On ne combat pas le FN en le fuyant mais en l’affrontant“.
Nous croyons que tout a été dit déjà: Par MM. Bartolone, Fekl, Bayrou, Mignard et tant d’autres: Le système actuel du scrutin est à-démocratique et n’a servi à rien: Ni dans la Vème République ni avant.
Et il a bétonné le manichéisme dans la politique et dans la société: Eux ou nous, droite ou gauche, et aucun compromis (et aucune coalition) possible.
Nos propositions:
D’abord et surtout, introduire la proportionnalité intégrale, au moins commençant par une grande dose. Cela marche ailleurs, et cela doit enfin être fait ici. Le mode est connu.
Nous savons que, en conséquence, ceci peut dire qu’il faudra travailler et gouverner en coalition. Ce sera difficile lorsqu’on est habitué à de majorités (des sièges, pas de votes!) confortables, voir l’Espagne. Mais ça marche bien ailleurs: Aucune instabilité du gouvernement depuis plus de 60 ans en Allemagne, et toujours sur base de coalitions, ce qui veut dire d’une vraie majorité. Elles doivent être basées sur un contrat de coalition élaboré qui énumère les mesures convenues et leur calendrier de mise en oeuvre, et qui constitue la feuille de route pour le nouveau gouvernement, et leur engagement clair et transparent (mais aussi leur justification) envers les partenaires et citoyens. Faisable, voire souhaitable.
Autre proposition: Instaurer enfin le droit de votes pour les étrangers vivant depuis longtemps en France (promesse non pas encore tenue). Promis: Nous et nos amis ne voteront pas FN….