So schön und bilderreich die französische Sprache sein kann, so un-demokratisch ist sie oft auch. Es gibt immer noch ein Französisch für die Oberschicht (literarisch und administrativ) und das für den Rest. Die Académie Française wacht immer noch über das Gebot aus dem 19. Jhdt., dass die Sprache „kompliziert sein muss, um die Personen geringeren Verstands und die Frauen aussen vor zu lassen.“ Und letztens sagte ein Mitglied der Académie, dass eine Öffnung der Sprache für die weibliche Form (Frau Vorsitzende, Frau Präsidentin etc.) den „Tod der französischen Sprache“ bedeuten würde.
Auch im Französischunterricht in Deutschland hat man uns damit gequält: Mit Zeiten (passé simple etc.) und Wendungen, die sich schlicht überlebt haben, und die heute keiner mehr verwendet. Also unser Vorschlag: Modernisiert die französische Sprache und demokratisiert sie damit auch!
Si l’on veut plus de démocratie, réduire l’écart entre les différents niveaux sociaux, et entre les citoyens et la gouvernance, on doit commencer par faire attention au langage: Il peut séparer autant qu’unir, et il ne doit plus servir comme instrument de dominance dans notre société.
Vu par un étranger, ceci est particulièrement vrai pour le langage français: Oui, il est beau, élégant, subtil et érudit; mais est-il aussi un langage commun, unissant, démocratique? Voyons ça.
D’abord, il existe toujours un français littéraire, comme appris à l’école (même dans les curricula d’autres pays), avec des temps qui ne sont plus, ou presque, utilisés dans la langue courant, y inclus les journaux, la télé, la radio: l’imparfait, le passé simple, le passé antérieur, le plus-que-parfait etc. Par contre, on les retrouve toujours dans la littérature contemporaine. De moins en moins, ses subtilités sont comprises, et cette littérature risque de devenir élitiste et peu utile.
Ensuite, le langage administratif existe toujours et forme une barrière entre l’administration et les citoyens. Exemple: Ces derniers sont trop souvent encore appelés „administrés“ par certains au risque d’apparaître à une époque révolue. Et les petits rapports de la police dans notre journal sont particulièrement „exemplaires“ à cet égard, et assez comiques.
Le français peine toujours à devenir une langue qui reconnaît et sert l’égalité hommes/femmes: Les titres sont toujours majoritairement masculins, et la résistance au changement est toujours grande, même à l’Assemblée nationale. Toutefois, il n’existe aucune raison pour laquelle p. ex. une femme qui préside une réunion ne devrait pas être appelé „Madame la Présidente“ – en fait, le contraire serait ridicule et arriéré à nos yeux. Pendant notre travail à la Commission européenne, c’était déjà la normalité…
Nos propositions:
Réserver moins (ou pas) d’espace à l’enseignement des temps „vétustes“ à l’école: Déjà actuellement, l’orthographe seule constitue un challenge majeur; pourquoi encore en rajouter? Et celles et ceux qui veulent lire les anciens „maîtres“ le feront toujours.
Revoir les formulaires, circulaires et la formation de toute l’administration si les textes et expressions utilisés sont toujours compréhensibles; les réponses par les citoyens y gagneront de qualité.
Introduire partout la forme féminine dans les titres. Il est vrai que certaines intéressées n’en veulent pas encore; dans ce cas, c’est leur choix. Mais la règle générale doit être qu’il existe deux formes, à utiliser selon. Qu’un Membre de l’Académie Française ait dit que „ce serait la mort de la langue française“ est très révélateur et en dit long sur l’AF. Au XVIIIème siècle, un Académicien a dit que „la langue doit être compliquée pour se séparer des personnes moins intelligentes et des femmes.“ On y est toujours?
Enfin, laissons tomber cette lutte ridicule contre les expressions venant d’autres langues; elle est perdue depuis longtemps, et elle marginalise surtout nos jeunes et fait barrière entre les générations. L’anglais a laissé ses traces dans toutes les langues, et la seule réponse d’avenir serait de renforcer l’enseignement des langues étrangères.